L’Histoire du préservatif
De Louis XIV à l’an 2000, pour tout savoir sur le préservatif…
Exposition prêtée par le CODES et mise en place à la MJC de Rodez pour la soirée du 16 mars 2010 et que l’on peut visiter jusqu’au 16 avril 2010.
Cette exposition retrace l’histoire du préservatif depuis ses débuts incertains car l’apparition du préservatif est sans doute plus ancienne que nous l’imaginons.
Le premier écrit sur le préservatif date de 1562 dans lequel Gabriel Fallope parle d’un fourreau de lin imbibé de décoctions de plantes.
Au XVIIème siècle, Louis XIV opta pour des modèles fourrés de soie et de velours.
Au XVIIIème siècle, le préservatif gagne ses lettres de noblesse avec l’arrivée des libertins tels Casanova ou le marquis de Sade. Ces « redingotes », toujours en boyau, servaient surtout à se protéger des Infections Sexuellement Transmissibles.
A la révolution française des boutiques spécialisées dans la vente de capotes s’installent autour du palais royal à Paris.
En 1817, un médecin autrichien explique que ces petits sacs se font avec des intestins d’agneau, lavés, séchés, assouplis avec du son et un peu d’huile d’amande.
En 1910, un préservatif fut fabriqué avec la poche d’air de l’esturgeon ou du poisson- chat.
En 1870, l’anglais Hancock et l’américain Charles Goodyears inventent le premier préservatif en caoutchouc très résistant et d’épaisseur très régulière.
A cette époque, même si le clergé interdit la contraception, les capotes se vendent sous le manteau.
En 1901, la petite nouveauté est le préservatif avec réservoir. Il est toujours réutilisable et même dans certains cas garanti cinq ans. On se sert de fausses boîtes à cigares, faux paquets de cigarettes pour le cacher.
En 1920, une loi est votée interdisant toute propagande pour la contraception. On censure les ouvrages qui évoquent le préservatif.
En 1945, le gouvernement de Vichy renforcera cette loi.
En 1965, la pilule arrive timidement en France où la contraception était interdite.
En 1974, les frais relatifs à la contraception peuvent être remboursés et en 1975, la loi Veil préconise une large information sur la régulation des naissances. Le préservatif est relégué au second plan.
En 1983, le préservatif devient, outre l’abstinence, le seul moyen de se protéger contre le SIDA et les autres infections sexuellement transmissibles.
En 1987, la loi autorise sa publicité mais uniquement en tant que moyen de prévention.
En 1991, la communication sur le préservatif comme moyen contraceptif peut exister librement.
Le préservatif de l’an 2000 : il est encore plus fiable et mieux toléré. Toutes les possibilités sont offertes : finesse, couleurs, hypoallergéniques. Mais il est important de vérifier que la norme NF figure sur l’emballage. Quant au préservatif féminin, il est aujourd’hui en vente en France.
Acheter et mettre un préservatif doit devenir un geste anodin.
Un grand merci à Claudie du CODES pour le petit dépliant relatant l’exposition qu’elle nous a distribué au cours de la soirée du 16 mars!!