le traitement antirétroviral stoppe la transmission entre partenaire, quelque soit l’orientation sexuelle

Conférence de la CROI 2014: source http://thewarning.info/tendances

Le traitement comme outil de prévention (TasP) fonctionne aussi bien lors des relations vaginales que lors de relations anales. Même si l’un des partenaires est porteur d’une infection sexuellement transmissible (IST). C’est ce que vient de confirmer l’étude Partner présentée à la CROI, la grande conférence américaine sur le VIH qui se déroule actuellement à Boston. La dernière polémique sur la charge virale indétectable vient d’être enterrée. Dans les couples sérodifférents où le partenaire séropositif a une charge virale indétectable, il n’a pas été constaté de transmission du VIH entre partenaires durant les deux années de l’étude.

Cette information n’est pas sans conséquence. Elle change complètement le visage de la séropositivité, fortement discriminée socialement. Une personne séropositive sous traitement efficace, ne transmet plus le virus, que ce soit lors de relations hétérosexuelles ou homosexuelles. Cela doit se savoir et doit être connu par la population. C’est la condition à même de changer le regard sur les séropositifs et cela a un impact réel sur l’épidémie et la qualité de vie des personnes.

Les organisations de lutte contre le VIH et de promotion de la santé sexuelle doivent toutes en parler sans détour : il en va de leurs responsabilités morale et sanitaire, de leur crédibilité et de leur légitimité communautaires. Et ce n’est pas le cas actuellement. Le niveau d’information de la population générale, ou des populations les plus touchées par le VIH reste très faible sur ce sujet. Le traitement comme outil de prévention est et doit être promu comme un outil très efficace de prévention, à l’égal du préservatif.

Les autorités de santé publique ont désormais le devoir de faire de même et de communiquer sur tout l’éventail des outils préventifs au cœur de la lutte contemporaine contre la transmission du VIH et contre la sérophobie.