De nombreuses associations françaises de lutte contre le VIH/sida et communautaires LGBTQI permettent un accès gratuit aux moyens de prévention dont les préservatifs internes et externes. Une façon de rendre accessible à toutes et tous cette méthode de prévention incontournable.
Depuis décembre dernier, nous constatons qu’il est devenu difficile, voire impossible aux ARS (Agences Régionales de Santé) d’honorer les commandes de préservatifs faites par nos associations pour offrir cet accès gratuit. Nous apprenons que l‘origine de cette pénurie est une décision du gouvernement de baisser le budget du ministère de la santé.
Cette décision engendre des répercussions sur la redistribution des dotations sur les actions de Santé Publique France, agence nationale de santé publique, qui fournit les préservatifs aux ARS.
Les associations de lutte contre le VIH/sida et les IST et les associations LGBTQI de la région Occitanie s’inquiètent quant à la pérennité des fournitures de préservatifs gratuits aux associations (LGBTQI, de lutte contre le VIH/sida et les IST). Nous savons que les directions des ARS recevront prochainement un courrier de la direction de Santé Publique France pour les informer de cette situation. En attendant, nous ne pouvons que constater que le ministère joue avec notre santé…
Le gouvernement attend-il une hausse des contaminations IST et VIH avant d’agir ?
La santé de nos communautés ne peut devenir une variable d’ajustement budgétaire. Le gouvernement se doit de garantir aux LGBTQI, aux étudiant-es, aux précaires, à toutes et tous, l’accès gratuit à un moyen de prévention nécessaire à la protection de chaque individu-e.
Nos associations ne peuvent supporter cette dépense pour garantir l’accès à la « capote gratuite » alors que nous essuyons des baisses successives de subventions. Nous sommes outré-es de constater un désengagement de plus de l’Etat dans nos luttes et notre santé.
Nous exigeons du gouvernement qu’il revoit à la hausse le budget du ministère de la santé, afin de permettre à ses citoyen-nes de pouvoir se protéger de l’épidémie de VIH/sida et des IST et d’être informé-es. Nous exigeons qu’il prenne en compte les spécificités des populations clefs dans cette épidémie (HSH, migrant-es) pour qu’enfin le
nombre de nouvelles contaminations baisse.
Premiers signataires : ARC EN CIEL Toulouse-Occitanie, Act Up Sud Ouest, Jules & Julies, Homosexualité et Socialisme Toulouse-Occitanie, Ligue des Droits de l’Homme, Grisélidis, Relais VIH, Envie, planning familial 31