Entre 2012 et 2016, le nombre de nouveaux diagnostics d’infections à Chlamydia et à gonocoque est en augmentation .
Les 15-24 ans, population particulièrement touchée par les IST qui sont souvent asymptomatiques mais aux conséquences parfois lourdes.
En 2016, le nombre de personnes diagnostiquées pour une infection à Chlamydia a été estimé à 267 097. Une prédominance de l’infection est constatée chez les femmes (592/100 000 versus 380/100 000 chez les hommes). Les jeunes femmes de 15-24 ans sont les plus touchées notamment en Ile-de-France et dans le Départements d’Outre-mer.
Le nombre de personnes diagnostiquées pour une infection à gonocoque en 2016 a été estimé à 49 628. Les hommes sont plus touchés que les femmes sur l’ensemble du territoire , à l’exception des DOM où l’on constate une prédominance des gonococcies chez les femmes. Les 15-24 ans sont là encore les plus concernées par cette IST, quelle que soit la région .
Les données montrent que le nombre de diagnostics d’infection à Chlamydia et à gonocoque en 2016 a été multiplié par 3 par rapport aux estimations de l’année 2012.
Chez les moins de 25 ans, la prévalence élevée des infections à Chlamydia et à gonocoque est la conséquence d’un nombre de partenaires plus important couplé à une utilisation non systématique du préservatif.
Le dépistage, un acte simple et efficace
Les infections à Chlamydia et à gonocoque se transmettent lors de rapports sexuels non protégés. Très contagieuses et fréquentes, elles peuvent être silencieuses et entraîner des complications (douleurs pelviennes chroniques, stérilité, fragilisation des muqueuses et augmentation du risque de contamination par le VIH, transmission mère-enfant…).
Le dépistage est l’unique moyen d’établir un diagnostic. Simple et sans douleur, il se fait par prélèvement local chez les femmes, par prélèvement local ou analyse d’urine chez les hommes. En cas de résultat positif, il permet de prescrire un traitement antibiotiques adapté chez la personne ainsi qu’à ses partenaires.
Le dépistage peut être effectué suite à une consultation chez son médecin traitant ou son gynécologue ou un dermatologue-vénérologue qui orientera vers un laboratoire, ou encore gratuitement dans les Centres Gratuits d’information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGGID) et les centres de planification ou d’éducation familiale.