Selon des données publiées par l’Organisation mondiale de la Santé, plus d’un million de nouveaux cas d’infections sexuellement transmissibles (IST) surviennent chaque jour parmi les personnes âgées de 15-49 ans. Ceci représente plus de 376 millions de nouveaux cas par an pour quatre infections : chlamydiose, gonorrhée, trichomonase (infection vaginale assez courante) et syphilis soit 127 millions de nouveaux cas de chlamydiose, 87 millions de nouveaux cas de gonorrhée, 6,3 millions de nouveaux cas de syphilis et 156 millions de nouveaux cas de trichomonase.
L’Organisation Mondiale de la Santé précise, ces infections ont des conséquences non négligeables sur la santé des adultes et des enfants dans le monde. Non traitées, elles peuvent entraîner des complications graves et chroniques comme des maladies neurologiques ou cardiovasculaires, la stérilité, des grossesses extra-utérines, une augmentation de la mortalité à la naissance et un risque accru de contracter une infection à VIH. Selon les estimations, la syphilis a entraîné, à elle seule, au niveau mondial 200 000 morts à la naissance et décès néonatals en 2016, ce qui en fait l’une des premières causes de perte d’un nouveau-né dans le monde.
Ces données de 2016 nous indiquent qu’il n’y a pas eu de « baisse significative du nombre de nouveaux cas ou de cas existants ». Selon les derniers chiffres, en moyenne, une personne sur 25 environ dans le monde est atteinte d’au moins l’une de ces quatre IST ; certaines personnes étant porteuses de plusieurs infections à la fois. Cela ne surprendra personnes : les IST se transmettent principalement à l’occasion de rapports sexuels vaginaux, anaux ou oraux non protégés. Certaines infections, dont la chlamydiose, la gonorrhée et la syphilis, peuvent également se transmettre pendant la grossesse ou lors de l’accouchement, ou, pour la syphilis, par contact avec du sang ou des produits sanguins infectés, ou en cas de prise de drogues par voie injectable. Il est possible de prévenir les IST en utilisant le préservatif et par un recours régulier au dépistage à adapter selon le nombre de ses partenaires.
Toutes les IST bactériennes peuvent être traitées, et la guérison obtenue, à l’aide de médicaments largement disponibles et très efficaces. « Cependant, les pénuries récentes de benzathine benzylpénicilline au niveau mondial ont rendu le traitement de la syphilis plus difficile », note l’OMS. Par ailleurs, « l’avancée rapide de la résistance aux traitements antimicrobiens de la gonorrhée est également une menace de plus en plus importante qui pourrait finalement rendre la maladie impossible à traiter », avance l’institution.
source: https://seronet.info/article/ist-loms-alerte-84938