« Le préservatif masculin c’est probablement le plus vieux moyen de contraception de l’histoire. Les Romains connaissaient déjà le truc. On en a retrouvé dans les toilettes. En vessies d’animaux. Les Chinois étaient plus classe, avec du papier de soie huilé. Au XVIII-ème siècle on en fabrique à base de boyaux d’animaux, principalement de porc. Orné d’un nœud pour le maintenir. Ceci dit c’est peu solide et pas très efficace. Madame de Sévigné en parle en disant que « c’est un bouclier contre le désir et une toile d’araignée contre le danger ». Et puis c’est horriblement cher. D’ailleurs la majeure partie de nos ancêtres n’en n’achète pas et pratique plutôt le « coït interrompu » c’est-à-dire … voilà, le coït interrompu c’est ça. On arrête quand ça devient intéressant.
Le XIXe invente le préservatif industriel, mais c’est la première guerre mondiale qui fait exploser la fabrication. En caoutchouc vulcanisé, pour nos soldats pour les protéger des maladies vénériennes. Parce qu’on sait déjà à l’époque que l’intérêt du préservatif c’est bien sûr aussi de vous protéger contre les IST, les Infections Sexuellement Transmissibles, parmi elles le VIH, c’est d’ailleurs pour lutter contre le SIDA que dans les années 80 on découvre les premières grandes campagnes de pub pour le préservatif.
Dans le monde il s’en vend environ 27 milliards par an, dont environ 100 millions en France. On a failli en manquer à cause du confinement de la Malaisie qui en fabrique 1 sur 5. En matière de capotes aussi on innove. On les connait déjà sans latex, parfumés, couleur fluo, avec retardateur… Pour le futur, on parle de préservatifs en spray qui devrait épouser les formes de la chose pour plus de sensations encore. D’un préservatif qui changerait de couleur au contact d’une IST, ou avec un diffuseur de viagra incorporé. On n’arrête pas l’histoire. »