Foire aux questions
Un test effectué en laboratoire ou à l’hôpital par prise de sang est fiable si effectué à partir de 6 semaines après la prise du risque (et bien sûr si pas d’autres prises de risques entre temps).
Pour les tests ‘rapides’ où on prélève un peu de sang au bout du doigt, ils sont fiables si effectués à partir de 3 mois après la dernière prise de risque.
Les tests doivent, bien évidemment, avoir été conservés dans de bonnes conditions, entre 2° et 30°en moyenne et ne pas être périmés.
Suite à une prise de risque réelle ou supposée, certaines personnes se mettent, en effet, à chercher sur Internet s’ils ont des « symptômes typiques » et, effectivement, pensent les trouver et arrivent à la conclusion qu’ils sont contaminés par le VIH.
Il n’y a qu’un médecin qui peut, après examen, évaluer la situation par rapport à une éventuelle contamination par le VIH ou, d’ailleurs, une autre IST (infection sexuellement transmissible).
D’autant plus que lesdits « symptômes » que certains regroupent en « primo infection » par le VIH (juste des manifestations d’une grosse grippe) ne sont pas fréquents du tout, pour ne pas dire sont assez rares. Chaque organisme réagit différemment à l’arrivée du VIH et essaye de se protéger par des différentes façons.
Par ex. les ganglions enflés sont données comme exemple, mais les ganglions enflent à cause de toute infection et, suite à une prise de risque, parfois à cause d’autres IST comme gonorrhée où chlamydia. Ou, également, sans prise de risque sexuel, pour l’Afrique subsaharienne par ex. – le paludisme, la cholera, le typhus etc…
D’ailleurs dans la plupart des cas de contamination la personne… ne ressent rien, d’où le caractère « sournois » de l’arrivée du virus.
Voilà pourquoi il est primordial de se faire dépister – la seule façon de savoir si on a été exposé et contaminé.
Ressentir des symptômes dès le lendemain d’une prise de risque est, en effet, qu’une impression, en l’occurrence trompeuse. Pour savoir si on s’est exposé à et fait contaminer par le VIH (ou une autre IST), une seule solution : se faire dépister, au bout de six semaines après la prise de risque au laboratoire/ à l’hôpital et au bout de trois mois par autotest ou test rapide dans une association, par ex.
Effectivement, dans les courriers que l’on reçoit, on rencontre assez souvent des cas où la prise de risque a eu lieu lors d’un rapport avec une fille des « rues » (une travailleuse du sexe) ou, en tout cas, en dehors d’un couple établi, sans la connaissance du partenaire. Les mécanismes psychologiques d’une frome de remord, regret etc. ajoutent à la complexité, mais en aucun cas n’influent sur une éventuelle contamination qui s’opère à un niveau purement biologique et qui ne peut arriver qu’à cause de certaines pratiques sans protection.
Non, ce n’est pas un ‘diagnostic final’, il est possible que l’autotest ait mal fonctionné ou, éventuellement, que vous ne l’ayez pas très bien exécuté. Il faut absolument refaire un test (autotest ou TROD (test rapide d’orientation diagnostic) dans une association par ex) Ensuite, si le second est toujours positif, il faut faire une prise de sang, en cegidd (centre de dépistage gratuit) ou en laboratoire (avec ou sans ordonnance) afin de confirmer le résultat. C’est uniquement à ce moment-là que vous aurez le diagnostic final.
Après une prise de risque réelle ou supposée, il est toujours mieux de savoir ce qui se passe. Déjà, parce qu’une prise de risque ou exposition ne veut pas obligatoirement dire « contamination » effective par le VIH ou une autre IST. Pour que ceci arrive, il faut un certain nombre de conditions (dont on parle dans la réponse à une autre question) et ce n’est pas du tout sûr que ce soit le cas pour vous. Et quand bien même il y a effectivement eu contamination, aujourd’hui il existe des solutions – les IST peuvent être soignées et, dans leur très grande majorité, guéries et pour le VIH il existe des traitements très efficaces qui le rendent chronique. Mais pour cela il faut savoir qu’on a été contaminé. D’où le besoin de se faire dépister.
En cas de test positif, il faut d’abord une confirmation, par un deuxième test. Si celui-ci s’avère également positif, les médecins décident des analyses dont ils ont besoin avant d’initier le traitement.
Voici un rappel de quelques informations de base.
Le VIH n’est pas un virus contagieux (comme par ex. la Covid), mais transmissible. Donc pour qu’il passe d’une personne à une autre, il faut certaines conditions et surtout, ce qu’on appelle, des ‘portes d’entrée’ (muqueuses, plaies…) et une concentration suffisante d’un liquide contaminé – le sperme, le liquide pré séminal, les sécrétions vaginales (la ‘mouille’ chez les femmes), le lait maternel ou le sang.
Il est donc impossible, par ex., de l’attraper par un baiser, en buvant dans le verre de quelqu’un, sur la cuvette des WC. De plus, le VIH est un virus ‘fragile’ et ne survit que quelques minutes en dehors du corps.
En l’occurrence, une blessure au gland peut potentiellement constituer une « porte d’entrée », en revanche, la salive de celle ou celui qui vous donne une fellation ne fait pas partie des liquides par lesquels le VIH peut se transmettre. Le sang oui, et donc il faudrait qu’au moment de la fellation la personne, si elle est contaminée, ait une plaie qui saigne dans la bouche et une concentration du virus suffisante pour une éventuelle contamination. Donc, on peut dire qu’il n’y a pas de risque.