Témoignage sur le fait de dire ou non sa séropositivité
Dès le début de la trithérapie, plusieurs médecins m’avaient conseillé de ne rien dire autour de moi : j’ai donc choisi d’en informer mes enfants uniquement dans un premier temps.
Puis, la mise en place de cette trithérapie nécessitant un arrêt de maladie de plusieurs semaines, j’ai cru pouvoir faire confiance à ma hiérarchie en expliquant au directeur de l’établissement dans lequel je travaillais, les raisons médicales exactes de mon absence.
J’ai compris, trop tard bien évidemment, à cause de cet événement qui se situe en 1997, qu’il ne faut jamais confondre amitié et bonnes relations professionnelles. J’ai cru pouvoir me confier à cette personne eu égard aux conversations que nous avions échangées et au travers desquelles je lui supposais une grande honnêteté ; je me trompais, essentiellement parce que je n’avais pas encore saisi l’impact à connotation discriminatoire du SIDA. (suite…)